vendredi 30 mars 2012

L'âme coquelicot



Nous n'avons tous qu'une seule vie
Mais n'avons pas tous la même vie
Chacun sa barque, chacun son lot,
On n'embarqu'pas dans l'même bateau

Certains héritent à la naissance
D'un yacht-piscine et de l'aisance
Qui va avec, quand d'autres naissent
Sans un kopeck, l'estomac sec
Certains de nous mènent leurs barcasses,
Tirent leurs filets, plongent leurs nasses...
'Prennent l'océan avant le jour
Et n'envisagent de retour
Que si le poisson a mordu
Et que la cale est bien repue
De dorades bonites et rascasses...
Chacun son monde, chacun sa race

D'aucuns bien portants, bien vêtus,
D'autres à l'apparence tordue,
Les handicapés génétiques
Et les handicapés psychiques,
Inadaptés...pauvres...étrangers...
Chacun son poids, chacun sa croix,
Tous un présent, tous un passé,
Le futur c'est plus compliqué:
Quand certains peuvent l'envisager
Pour d'autres c'est l'effroi et le froid.
Pas les mêmes bagages pour tout l'monde
Mais tous dans la même ronde...

Pas facile quand on a un coeur
Qui bat trop fort, des yeux qui pleurent
Pour un rien ou plutôt pour tout,
L'âme en éponge, l'esprit fou...
Perso j'ai dévasté mes heures,
Ou c'est elles qui m'ont dévastée,
J'ai un karma dévastateur
Malgré un coeur bien accroché!
Trop décalée, trop empathique,
Jamais ancrée, jamais centrée,
Pas assez méfiante et critique
Et pas assez disciplinée...

A croire que j'aime l'escarpé,
L'impulsif et l'accidentel,
Que j'aime à expérimenter
Un peu plus que le septième ciel
La faute à cette foutue paire d'ailes
Dont mon cerveau s'est affublé,
On la connaît la ritournelle
Des trop sensibles exilés :
Toujours une onde de frissons
A fleur de peau, à fleur de sens,
Toujours à rêver d'unisson
Et toujours à dire ce qu'ils pensent.

J'ai tous les âges, tous les destins,
J'ai voulu vivre toutes les vies
Ou plutôt je suis née ainsi...
On peut pas dire que j'ai choisi
D'être planétaire et vagabonde
Et de vouloir chaque seconde
Fouler l'Ailleurs, fouiller l'Autrui,
Cet Autre qui est mon frangin :
Tous frères et soeurs, tous unis,
Au final sur le même chemin,
Quoiqu'il se pense ou qui se dit
Nous sommes tous sortis... d'un vagin!

L'humain c'est un peu un volet,
Certains sont neufs ou rénovés,
Sans cesse repeints et réparés.
D'autres au contraire sont cabossés,
Qui ne servent'plus, qui servent à quoi?
Derrière la peinture écaillée
On aperçoit bien le vieux bois
Tout patiné, tout craquelé...
On sait rien qu'à les regarder
Qu'ils n'en ont plus pour très longtemps.
On sait mais on a oublié
Qu'ils passent vite aussi nos printemps....


Fraternité, Egalité... mais elle est où la Liberté
Si l'Egalité est bafouée!?!
On veut "Un pour Tous-Tous pour Un"
L'Humain d'abord, main dans la main
;-)




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