dimanche 18 novembre 2012

Ces petites et leurs nasses

Ces petites qui triomphent autant que je verglace.
Un déploiement de cibles, avalanches, bateaux ivres...
Ce temps passé à vivre et ce vivre en passant,
étanche si possible, entre les cordes d’eau
et entre les corps morts... Rances. 
Offrandes, danses.
Cormorans égarés, sternes effarées, mouettes :
autant de temps qui passe.

Ces petites en nuisette qui surplombent la baie.
Tant de mi-temps, sale temps, printemps,
Si peu de vivres, trop peu de livres.
Âne. Hâle. Fa. Bête.
Bagdad qui halète, les mamans qui allaitent…
tous ces bébés...!
A ne jamais se perdre, il y a les océans.
Et nous dans la tourmente.

Ces petites et leurs bouches qui appellent au baiser.
Peut-être après tout seront-elles pionnières
Sans doute elles danseront mieux même qu’une gitane
Toutes forgées de vent et parées aux galères
elles rameront en rythme, fières à l’unisson,
Ensemble.
Moi je serai sous terre, elles en pleine lumière
Et toi…. Où seras-tu  mon garçon?

Ces petites sans vergogne me tueront sans trembler.
Elles se feront des nattes, tresses enturbannées,
toutes grâces dehors, toutes griffes rentrées
Douces comme des chattes sous des mains d'initiés...
A la nage ou en barge  elles prendront le large,
Salé.
Toi tu n'attends que ça, mordre à l'hameçon. Et puis...
L'appât te met en appétit.

Ces petites et leurs nasses sauront bien te pêcher.



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